Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, et la ministre déléguée aux Affaires autochtones, Élizabeth Larouche, ont annoncé la désignation du katajjaniq en tant qu'élément du patrimoine immatériel.
Cette désignation est la toute première à survenir dans le champ du patrimoine immatériel, inclus dans la législation avec la Loi sur le patrimoine culturel en vigueur depuis 2012.
Le chant de gorge est uniquement réalisé par les femmes, habituellement groupées par paire. Deux femmes se placent l'une en face de l'autre. Une des interprètes entame le chant par un thème très rythmé et la seconde interprète enchaîne en y joignant son propre chant. Il s'agit dans les cas présentés ici de syllabes chantées évoquant un monde animal (cris des oiseaux, des caribous, des loups, etc.). Le son est produit par la circulation contrôlée de l'air dans la gorge de l'interprète et par des effets de la luette et de la glotte. La distance entre les deux chanteuses peut également accentuer la résonance de chacun des sons émis. Les deux chants s'élèvent sur un même rythme, mais comportent des sonorités différentes. Le chant se termine lorsqu'une des femmes se trompe, ce qui provoque le rire des deux interprètes. Ainsi, le chant peut durer entre une et trois minutes.
Dans ce contexte, l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine
immatériel est fier de présenter Mary Sivuarapik, une chanteuse de gorge du
village de Puvirnituq au Nunavik. La fiche, accompagnée d’un vidéo démontrant
la transmission de la pratique, peut être consultée en ligne à l’adresse
suivante : http://irepi.ulaval.ca/fiche.php?id=585
La fiche inscrite au Registre du patrimoine culturel du Québec peut également être consultée en ligne.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 28 janvier 2014
La réalisation de l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel a été rendue possible grâce à l’appui de nos partenaires.