Quai de Saint-Jean

Marie-Josée Lucas et Patrick Plante

Résidants de Saint-Jean

Espace culturel

Intérêt patrimonial

Le quai de Saint-Jean est né d’une initiative des citoyens de Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans pour rassembler la communauté autour d’un projet commun. Il a servi de port et de lieu de services. Dorénavant, il est une station balnéaire prisée par la population locale et les touristes.

Description de l'espace culturel


Le quai de Saint-Jean est un espace culturel qui, dans le passé, a servi de port et de lieu de services. Aujourd'hui, puisque Saint-Jean s'impose grâce à son quai comme une station balnéaire, les habitants de la municipalité, ainsi que les touristes, s'en servent comme lieu récréatif où l'on vient admirer le fleuve, pique-niquer, faire du yoga, nager, promener son chien, pêcher, relaxer, etc. Situé sur l'anse à Bigon, c'est le lieu de départ des chaloupes qui partent pêcher. Il s'avance dans le fleuve Saint-Laurent sur plusieurs pieds. On trouve sur le quai une tour de 10,1 mètres où est situé un feu de navigation rouge automatisé visible à 22,2 km. C'est un point de repère autant pour les navires qui se fient au feu rouge que pour la municipalité qui y vit autant les dimanches que le reste de l'année. C'est en effet un lieu de rencontre pour plusieurs. Le quai de Saint-Jean et sa plage caillouteuse baignent dans la beauté du silence, malgré la colère du fleuve qui gronde parfois. Ils battent au rythme des saisons et de la journée. Par exemple, la cohabitation silencieuse des nageuses du matin, des pêcheurs et des personnes cherchant à se détendre laisse la place l'après-midi à des pique-niqueurs, des familles enjouées, des sportifs, notamment des véliplanchistes et des amoureux de la nature. La nuit tombée, les photographes partis, les jeunes prennent d'assaut l'endroit et viennent faire la fête sur la grève. L'hiver, le spectacle du fleuve attire aussi son lot d'amants tout en continuant d'inspirer, par les trésors matériels et visuels qu'il laisse, les poètes et les artistes. Il n'est donc pas surprenant de compter dans son voisinage le couette et café et atelier poétique « La terre et la mer m'ont inspiré » qui offre aux clients des paniers à pique-nique et des phrases à méditer.

Historique général


Situé sur une anse naturelle, soit l'anse à Bigon, l'endroit est ciblé dès les débuts du village en 1734. Or, aucune structure n'y est aménagée. Dans les années 1830, une grande chicane éclate dans la municipalité : la conjoncture concerne l'implantation d'une école. Pendant quatre ans, les insulaires seront divisés. Une fois l'harmonie rétablie, les habitants de Saint-Jean sentent le besoin de construire un lieu commun, pour avoir un projet collectif, pour se retrouver, pour célébrer la réconciliation et la bonne entente. Ce sentiment se concrétise avec la décision du Conseil municipal, le 9 janvier 1958, de construire le quai de Saint-Jean. La même année, les habitants de la paroisse forment une corporation pour acquérir le terrain et réunir l'argent pour construire le quai. On le construit sur une longueur de 500 pieds sur 30. Il faudra attendre le 1er mai 1874 avant que le quai connaisse son premier feu de navigation. Celui-ci, blanc, est érigé sur une tour de 7,1 mètres et peut être vu à une distance de 27,8 km. Il accueille ainsi ses premiers bateaux, faisant émerger la vocation touristique de Saint-Jean et de l'Île d'Orléans. Les habitants de la municipalité n'hésitent pas à se l'approprier. Or, il devient la propriété du gouvernement fédéral en 1884. En 1935 vint le pont de fer sur l'Île. Les quais sont négligés comme moyen d'accès à l'Île et bientôt le quai recevra de moins en moins de navire. On l'utilise néanmoins abondamment comme point de pêche et comme lieu de divertissement, mais on cesse de l'entretenir. En 1971, on le considère bientôt comme dangereux, mais les gens de la municipalité refusent catégoriquement de s'en débarrasser. La municipalité se porte acquéreur du quai en 1973 et elle le rénove : elle retranche une partie du quai, solidifie les installations, etc. La municipalité compte y installer, dans les prochaines années, des panneaux d'interprétation.

Sources

  • Nom du facilitateur ou des facilitateurs : Jean-Philippe Bérubé et Jocelyn Gadbois
  • Date d'entrevue : 2007-07-19
  • Nom de l'indexeur ou des indexeurs : Jocelyn Gadbois

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