Gilles Caron

Sculpture traditionnelle sur bois

Personne

Intérêt patrimonial

De nombreux artisans s'adonnent à l'art populaire. Les artisans s'inspirent de ce qui les entoure et de ce qui fait la particularité de la région. Gilles Caron, sculpteur sur bois, reste attaché aux motifs et aux thèmes traditionnels québécois. Il tient à conserver une manière de faire artisanale. Tout est fait par gouges et couteaux. La sculpture attribue une deuxième valeur aux ressources forestières, dont l’exploitation en Amérique du Nord remonte aux débuts de la Nouvelle-France.

Description de la pratique, du savoir ou du savoir-faire


Dès 1988, Gilles Caron s’adonne à la sculpture le bois comme passe-temps. Depuis sa retraite, en 1998, Gilles Caron s'investit pleinement dans cet art en offrant des cours de sculpture à des gens de tous âges. Le sculpteur maîtrise les principales techniques, soit la sculpture en coches, le bas-relief, le haut-relief et la sculpture ronde-bosse. Gilles Caron s'inspire de thèmes traditionnels comme des paysages, des animaux et des scènes de la vie quotidienne. Depuis peu, il s'oriente et se perfectionne pour la sculpture religieuse. Toutes ses pièces sont fabriquées de manière artisanale et traditionnelle. Gilles Caron refuse d'utiliser le papier sablé pour polir certaines surfaces de ses pièces ; tout est fait à l'aide de gouges et de couteaux. Il dit à propos de la sculpture : « C'est un autre médium, on bâtit quelque chose, on sent le bois, moi j'appelle ça faire chanter nos gouges dans le bois. » L'artisan sculpte à l'aide de plus d'une cinquantaine de couteaux. Son atelier est également équipé de plusieurs instruments de travail (sableuse, tour à bois, dépoussiéreur, scie à onglet, façonneuse, scie à rubans, équerres, chevalets, planeur, dégauchisseuse.) Les principaux bois utilisés sont le tilleul, le pin, le noyer cendré, l'érable et le pommier. C'est par les expositions, par la participation à certains concours et par les liens qu'il entretient avec d'autres sculpteurs que Gilles Caron continue de se perfectionner et de faire connaître sa passion.


Apprentissage et transmission


Gilles Caron a toujours été intéressé par la menuiserie. Durant ses temps libres, il s'est longtemps adonné à la fabrication de meubles. En vue de sa retraite, il suit en 1988, un cours de sculpture sur bois donné par l'Association des sculpteurs de Laval. Il apprend la sculpture des visages avec Alain Saint-Pierre à Laval. Il poursuit sa formation au sein de l'Association des sculpteurs de Laval jusqu'en 1995. En 1994, il s'intéresse particulièrement à la sculpture en coche (Chip Carving) et suit un cours à Kitchener en Ontario avec la compagnie Chipping Away. Il est certifié instructeur recommandé par cette association en 1998. À noter, Gilles Caron poursuit sa formation en suivant, chaque année, d'autres stages de formation à St-Jean-Port-Joli, notamment les techniques ronde-bosse avec le sculpteur Benoit Deschênes. Il apprécie particulièrement les travaux de Benoit Deschênes, Jacques Bourgault et Nicole Deschênes. Gilles Caron se réoriente peu à peu vers la sculpture religieuse. Gilles Caron a également suivi des cours de peinture pendant trois ans avec Claude Matteau à Trois-Rivières. Depuis 1998, Gilles Caron offre des cours de sculpture traditionnelle dans son atelier de Batiscan. Il donne, à ce jour, trois types de cours de sculpture : en coches, traditionnelle et ronde-bosse (spécialisation en anatomie humaine). Le cours de sculpture en coches enseigne aux apprentis, par exemple utiliser les outils, aiguiser les couteaux, dessiner les modèles (rosettes, grilles, lettrage, etc.) et sculpter. Durant le cours de sculpture traditionnelle, les élèves apprennent le maniement des gouges et les techniques de sculpture en haut et bas relief. Le cours de sculpture ronde-bosse s'emploie quant à lui à montrer les techniques de sculpture de l'anatomie humaine. Tous les cours mènent à la réalisation d'un projet personnel par les élèves. Ayant le souci de la précision et du travail bien fait, Gilles Caron transmet son savoir à des groupes restreints oscillants, selon les formations, entre huit et vingt étudiants maximum. Le sculpteur donne aussi des cours de sculpture chez Langevin & Forest à Montréal. Depuis 1998, plus d'une centaine d’élèves ont appris les techniques traditionnelles de la sculpture auprès de Gilles Caron.

Historique général


L’exploitation forestière détient un rôle majeur dans l’économie de la région mauricienne et du Québec dès la Nouvelle-France. Le bois de sciage et les usines de papier ont contribué à la naissance et au développement des villes de la Mauricie. Chacun des billots ayant leur utilité, la sculpture transforme le bois en œuvre d’art et attribue une deuxième vie à cette ressource. Né en 1939, Gilles Caron est originaire de Sayabec, a grandi au Cap-de-la-Madeleine et réside maintenant à Batiscan. En 1988, il commence à participer à des cours de sculpture sur bois à l'Association des sculpteurs de Laval. Par la suite de 1990 à 2002, il participe aux expositions de sculptures à Laval, St-Hyacinthe et Ottawa. Il remporte des prix à l'exposition nationale de sculptures d'Ottawa, soit en 1993 le deuxième prix de la catégorie Points de fuite et en1994 le premier prix de personnages en bas-relief et le troisième prix de toutes les catégories de l'exposition. En 2000, il reçoit une : accréditation d’instructeur en sculpture en coches par «Chipping Away» de Kitchener. Depuis 1998, Gilles Caron offre des cours de sculpture à son atelier de Batiscan, qu’il a construit lui-même en 1998.


Documentation

« Parc national du Canada de la Mauricie ». Parcs Canada. (En ligne) Adresse URL : http://www.pc.gc.ca/fra/pn-np/qc/mauricie/natcul/natcul1/9/12.aspx (page consultée le 4 janvier 2011)
René Hardy. 2001. « L'exploitation forestière dans l'histoire du Québec et de la Mauricie ». Histoire Québec, vol.6, no.3. (En ligne). Adresse URL : http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol6num3/v6n3_3ex.htm (page consultée le 4 janvier 2011)
BIRON, Richard. «Quand les galeries du Cap deviennent une galerie d'art.» Le Nouvelliste. Actualités, samedi le 24 mai 2003, p.7
LAFONTAINE, Marie-Ève. «Un hymne à la nature.» Le Nouvelliste. Arts et spectacles, lundi le 7 aout 2000, p. 22

Sources

  • Nom du facilitateur ou des facilitateurs : Christine Bricault et Geneviève St-Jacques Thériault
  • Date d'entrevue : 2004-07-12
  • Nom de l'indexeur ou des indexeurs : Christine Bricault

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