Cécile Gauthier d’Arcy est reconnue pour sa maîtrise des techniques d’arts textiles comme la broderie, le tissage et autres. Elle a acquis ces savoir-faire traditionnels au sein de la cellule familiale, d’un regroupement d’artisanes et d’une école des arts ménagers. Par l’enseignement, la création d’une exposition sur le patrimoine des textiles et la fondation d’une entreprise, elle a grandement contribué à la diffusion et la renommée de ses savoir-faire traditionnels.
Cécile Gauthier d'Arcy est une artisane accomplie des arts textiles. Cécile d'Arcy tricote, coud, brode, tisse, fait de la frivolité, en plus d'être très créative en utilisant le textile qu'elle mélange aux œuvres qu'elle peint. Toutefois, c'est la broderie qui la passionne le plus aujourd'hui. Née en 1929, elle a commencé le tricot dès l’enfance. À quinze ans, elle était fermière, ayant fréquenté assidûment le Cercle de fermières de Magog depuis l'âge de douze ans. Ses savoir-faire lui ont permis de confectionner tous les vêtements de ses sept enfants et ses propres vêtements. Encore aujourd’hui, elle confectionne ses vêtements. Madame Cécile d'Arcy fabrique entre autres des broderies norvégiennes et roumaines. Avec ces broderies, elle fait différents produits tels des rideaux, des centres de table et des broderies montées sur des supports de bois sculptés par une autre personne et qui s'accrochent au mur. Elle connait donc de nombreux points de broderie. Elle fait aussi des sacs tissés avec du plastique, technique que sa mère faisait aussi, des tricots, la majorité de ses vêtements à la machine à coudre et des toiles avec des broderies en fil de coton, fil d'argent, etc. Il lui arrive souvent de mélanger du textile aux toiles qu'elle peint. Tous ces savoir-faire lui sont utiles pour différents projets créatifs et originaux qui peuvent avoir différentes utilités, comme un livre d'apprentissage pour enfants avec lequel celui-ci apprend à lacer des lacets et à reconnaître les animaux. Elle participe à des activités reliées aux arts textiles tels que l'organisation du Salon d'artisanat de Magog en plus d'avoir mis sur pied une exposition avec sa fille Hélène d'Arcy. Depuis les débuts de son apprentissage, Cécile d'Arcy a toujours continué de pratiquer les différentes techniques d'art textile et a poussé son apprentissage à un niveau où la rigueur, la créativité et l'esthétique compte pour des valeurs importantes de son travail.
Cécile d'Arcy a appris par sa mère, dès l'âge de cinq ans. Comme le travail des mains était très valorisé dans sa famille, sa mère lui a enseigné plusieurs techniques. D'ailleurs, le dimanche était une journée vouée au bricolage et aux arts. Elle a aussi beaucoup observé sa mère travailler le textile. La participation au Cercle de fermières de Magog a aussi contribué à l’acquisition de connaissances. Dès l'âge de douze ans, Cécile d'Arcy assistait aux rencontres et aux formations données par des techniciennes du gouvernement sur la confection de chapeau, de tricot, de couture, etc. C'est alors qu'elle est devenue fermière. Elle a aussi été formée à l'école ménagère d'Upton pendant quatre mois afin d'apprendre la cuisine, le ménage, mais surtout le tricot, la broderie, le tissage et d'autres techniques. Madame d'Arcy donne des cours de broderie au Cercle de fermières de Magog deux fois par semaine et à l’occasion des formations de tricot ou autres. Elle transmet ses connaissances sur les arts textiles. Elle donne aussi des cours à des petites filles et à ses petits-enfants. Elle a réalisé une exposition avec sa fille Hélène d'Arcy, « La fierté de ma mère, patrimoine des étoffes d'autrefois. » Cette exposition, vendue au musée Beaulne de Coaticook a été présentée, entre autres dans des Maisons de la culture à Montréal et à Sherbrooke. De cette exposition, un recueil est aussi né par la collaboration de ces deux femmes, mère et fille. Ces oeuvres présentent les différentes techniques que nos mères faisaient, jusqu'à aujourd'hui: tricot ancien et tricot moderne, crochet, tissage ancien et tissage moderne, avec patrons faits à l'ordinateur, broderie, pointe folle, courtepointe, confortables, frivolités, fils nuancés, ceinture fléchée, etc.
L'apprentissage de Cécile d'Arcy a débuté à la maison avec sa mère dès l’enfance. Faisant partie d'une famille nombreuse qui vivait pauvrement, elle a dû abandonner l'école à douze ans. Dès lors, elle a assisté aux rencontres et formations du Cercle des fermières. Elle a également reçu une formation de quatre mois à l'école ménagère d'Upton. Mariée et mère de sept enfants, elle a confectionné les vêtements de sa famille. Elle a fondé la compagnie Mélinart avec sa mère et sa soeur, une entreprise encore existante de nos jours. Cette compagnie a pour but de vendre les produits confectionnés de leurs mains.
La réalisation de l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel a été rendue possible grâce à l’appui de nos partenaires.