La recherche-action est une approche qui, dans le domaine de l'ethnologie, vise « à redonner de façon organisée à leurs propriétaires les savoirs qu'ils nous ont confiés » (Simard, 1992 : 117). Cette méthode amène les communautés à se réapproprier les pratiques par des stratégies directes de mise en valeur : conférences, articles de journaux, soirées, expositions temporaires, émissions de télévision ou de radio communautaire, etc. La recherche-action devient elle-même une forme d'action culturelle, permet la participation des communautés locales dans les actions de mise en valeur et en facilite la réappropriation des pratiques. Voici quelques unes des nombreuses actions culturelles réalisées.
Un P'T'IREPI pour les Journées de la Culture
Dans le cadre de la 15e édition des Journées de la culture du Québec, le projet "un P'T'IREPI" a été créé afin de faire découvrir les artisans du patrimoine immatériel québécois et la base de données IREPI (Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel). Cette activité a eu lieu le vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre, à la librairie Saint-Jean-Baptiste, au 656, rue Saint-Jean, à Québec. Organisée dans le cadre du cours Ethnologie, Traditions et Action culturelle, l'activité a eu pour but de sensibiliser le grand public au travail des artisans du Québec.
Cinq artisans, Caroline Boivin-Thibault (tisserande), Rémi Bouleau (luthier), Yvette Michelin (flécherande), Jocelyne Forget (frivolité à la navette) et Denis Dubé (sculpteur animalier), se sont relayés afin de faire découvrir leur savoir-faire diffusé en temps réel sur un grand écran vidéo placé sur le trottoir de la rue Saint-Jean en avant de la librairie. Le samedi en soirée, ils ont cédé leur place à deux conteurs de renom, Pierre Leclerc et Arleen Thibault, qui ont présenté une autre facette du patrimoine immatériel, à travers les contes.
Ce projet a été réalisé en grande partie par Philippe Dubois et Célia Forget.
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Chroniques radiophoniques sur le projet IREPI sur les ondes de Radio-Canada.
Mathieu Allard qui réalise l’inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel dans la région de l’Outaouais, a animé lors de son séjour plusieurs chroniques radio sur le patrimoine immatériel inventorié cet été. Une première chronique est déjà disponible en ligne. Bonne écoute !Divines tentations : La culture du tabac, diffusé le 2 juillet 2011 à 7h00.
Présentation des projets lors de l’Université d’été à Saint-Jean-Port-Joli
L’intense semaine de formation de l’Université d’été sur le thème du patrimoine culturel et des nouvelles technologies a permis à quelques quarante participants de réaliser une fiche multimédia sur une pratique culturelle immatérielle. Ils ont présenté les résultats de leurs travaux le 4 juin, devant les professeurs, les étudiants, les informateurs ainsi que les citoyens de Saint-Jean-Port-Joli. Cette journée, organisée au Musée de la mémoire vivante, a donné lieu à des échanges très riches entre les personnes-ressources et les ethnologues qui fût, à certains moments, chargés d’émotions. Les participants, tout comme les informateurs, ont développé des liens très étroits lors de l’inventaire et ont senti l’importance d'identifier, de mettre en valeur et de partager les savoirs et savoir-faire familiaux de la région de Saint-Jean-Port-Joli.
Romain Asensio, stagiaire en médiation culturelle et patrimoine à l’Université de Rennes, en France, a été reçu à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique afin de réaliser avec les porteurs de tradition les actions culturelles des deux terrains régionaux dans le Centre-du-Québec et les Laurentides. Il a entre autres travaillé à l’élaboration d’une exposition itinérante sur le patrimoine immatériel de la région du Centre-du-Québec, à partir des fiches réalisées par les deux ethnologues ayant recensé les ressources ethnologiques cet été. Cette exposition a été inaugurée au Village Québécois d’Antan à Drummondville le 13 août 2010. Elle a parcouru les différentes MRC de la région en faisant découvrir les richesses et la diversité des « Cinq sens du patrimoine immatériel ».
Pour toute information additionnelle, vous pouvez contacter les différents lieux d’exposition où est présentée l’exposition.
Au cours des terrains, l’équipe composée de Mathieu Allard et Jocelyn Gadbois a aussi participé à la diffusion de leurs activités de terrain auprès de la communauté locale en programmant des émissions radiophoniques hebdomadaires sur le patrimoine immatériel. Cette collaboration a été effectuée avec Kim Roy-Grenier qui anime « Drummond secours » à la station CJRD, 88,9 FM, une radio communautaire diffusée à Drummondville. Les chroniques bi-hebdomadaires « Sur la route du patrimoine centricois », d’une durée de 10 minutes, ont été diffusées à partir du 1er juin, et ceci pendant tout l’été.
Une action culturelle a été entreprise par Alexandre Requintel à qui une mission spéciale avait été confiée : réaliser un film documentaire sur le projet d’inventaire et la communauté des Anishnabe. Un court film de 11m30 permet de présenter la démarche éthique et méthodologique du projet auprès des communautés autochtones, avec Elise Bégin.
Une vidéo présente leur expérience:
Une action culturelle a été menée par Laurier Turgeon lui-même, en collaboration avec François Côté, Jean-Pierre Chénard, directeur du Centre de valorisation du patrimoine vivant, et un groupe d’étudiants du cours projet spécial, dirigé par Jocelyne Mathieu dans le cadre d’une exposition sur le patrimoine immatériel à la maison Chevalier intitulée : « Corps à corps avec le patrimoine culturel immatériel ».
Laurence Godin et Stéphanie Teasdale organisent un 5 à 7 le 26 septembre 2008 au Siboire à Sherbrooke pour présenter leurs résultats de recherches auprès des porteurs de tradition rencontrés et des intermédiaires culturels de la région.
Marc-André Complaisance et Maude Redmond Morissette ont organisé, conjointement avec Annette Leblanc (agente VVAP des Plateaux) et Aurélien Gallant (Président du comité culturel des Plateaux), un 5 à 7 au camp de bûcheron de Saint-François-d'Assise le 17 juillet 2008. Était présente une soixante de personnes regroupant des porteurs de tradition, des journalistes, des intermédiaires culturels et des personnes de la communauté.
Jocelyn Gadbois et Jean-Philippe Bérubé proposent une exposition sur le patrimoine immatériel en Charlevoix. Mais comment exposer ce qui ne peut se toucher ? Même s'ils ne sont pas photographes, ils ont décidé d'écrire en images leur point de vue. À travers des fenêtres, ils placent des photographies issues du corpus de 3600 images qu'ils ont captées au cours de leur passage en Charlevoix durant l'été 2006, dans le cadre de l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel. Ces photographies, qui se veulent signifiantes, sont autant d’exemples de traditions vivantes et leurs traces visibles demeurent dans les objets, dans les lieux. Le public est invité à voir à travers ces fenêtres, ces photographies, les savoirs et les savoir-faire qui sont représentés. Les regarder ainsi, c’est les rendre transparentes pour qu’elles deviennent elles-mêmes des fenêtres sur le patrimoine immatériel, sur le patrimoine immatériel à travers Charlevoix.
Frédéric Hins, entrevue réalisée en direct à la radio de Radio-Canada, lors de l'émission de Louise Savard, le 3 juin 2007, à Sept-Îles.
Maude Redmond-Morissette a présenté des porteurs de tradition de la région de Chaudière-Appalaches lors du souper des Anciens Canadiens organisé par la Corporation Philippe-Aubert-de-Gaspé le 15 septembre 2007, à Saint-Jean-Port-Joly.
Jean-Philippe Bérubé, "À travers le Charlevoix, patrimoines en photo : Réalisation et Réflexions", conférence donnée lors de la rencontre annuelle de l'American Folklore Society et de l'Association Canadienne d'Ethnologie et de Folklore, le 19 octobre 2007, Québec.
Des activités ont également été réalisées au Musée Marius Barbeau (en Beauce), dans les locaux de la Société historique de la Côte-Nord à Baie-Comeau. Les équipes de ces régions ont organisé des soirées "Soirées du patrimoine en apéro" qui ont rassemblé des artisans, la population locale et des partenaires d'institutions culturelles, ainsi que des journalistes.
Dans le cadre de l’expérience-pilote, le Musée québécois de culture populaire a présenté une exposition intitulée Le Grand marché du futur antérieur. Tenue du 21 juin au 5 septembre 2005, cette exposition gratuite prenant place dans le hall du Musée, dans une ambiance conviviale qui favorisait les échanges. La grande force de l’exposition a été sa présentation, originale et particulière : un vaisseau spatial du futur se trouve subitement dans le hall du Musée en 2005 après un « crash spatio-temporel » survenu en 3025. Ce vaisseau a la particularité de se muter en marché afin d’offrir aux résidents d’autres planètes l’occasion d’échanger et de commercer. Des résidents de la Mauricie s’en accaparent en 2005 pour y loger leurs produits. Des hublots laissent entrevoir à la fois des photographies, du matériel et des textes pour que des visiteurs autonomes découvrent la panoplie de produits au cours de l’été. Dans le cadre de l’exposition, des porteurs de traditions ont tenu marché, à tour de rôle, pendant quatre samedis du mois d’août. Cette activité était suivie d’un spectacle avec d’autres détenteurs de savoirs et savoir-faire qui ont fait la fête. L’équipement du vaisseau donnait aussi accès à quelques témoignages tirés de l’enquête orale de l’IREPI.
La réalisation de l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel a été rendue possible grâce à l’appui de nos partenaires.